Le terme de post-impressionnisme désigne une période qui s’étend des années 1880 jusqu’au début des années 1910, période décisive dans l’histoire de la peinture. Héritiers de la révolution impressionniste, qui met la couleur et la lumière au centre de sa recherche picturale, les peintres de la génération suivante vont suivre différentes voies qui prolongent les innovations de Claude Monet, Auguste Renoir ou Édouard Manet. Quelques singularités comme Paul Gauguin ou Vincent Van Gogh émergent par leur puissance et leur originalité, tandis que surgissent différents mouvements : le néo-impressionnisme, encore appelé pointillisme ou divisionnisme (Paul Signac, George Seurat), le synthétisme ou École de Pont-Aven (Paul Sérusier, Émile Bernard), le nabisme (Pierre Bonnard, Maurice Denis, Félix Vallotton) et le fauvisme (Henri Matisse, André Derain, Albert Marquet, Raoul Dufy, Kees Van Dongen).
De façon quelque peu arbitraire, on peut envisager l’émergence du cubisme autour de 1910 comme la naissance de l’art moderne – même si traditionnellement l’histoire de l’art situe ses débuts à l’impressionnisme. S’étendant jusqu’au début des années 1950, ce qu’on appelle art moderne se caractérise par une remise en question profonde de la notion même de représentation. Ce questionnement prend des formes très différentes : du Cubisme à l’Abstraction en passant par le Surréalisme. Émergent quelques figures qui frappent par la force et la singularité de leur œuvre comme Henri Matisse, Pablo Picasso, Fernand Léger, Jean Dubuffet.
Le terme de post-war, emprunté à l’histoire de l’art américain, désigne la période qui s’ouvre à la fin de la Seconde guerre mondiale. C’est le début de nouvelles expériences qui apparaissent principalement outre-Atlantique, New-York devenant le nouvel épicentre de la modernité. Ces expériences nouvelles, marquées par une remise en cause très profonde de la capacité de l’artiste à « représenter », sont à la fois en continuité et en rupture avec les œuvres de la génération précédente. Cette période, marquée à ses débuts par les américains Jackson Pollock et Mark Rothko, met le geste et le concept au centre de la recherche artistique qui prend des formes très diverses : de l’art cinétique au pop art, en passant par l’expressionnisme abstrait et le tachisme. Parmi les représentants majeurs de cette période, on peut notamment citer Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Victor Vasarely, Maria-Héléna Vieira da Silva ou Pierre Soulages.