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Biographie

1906–1997

Victor VasarelyNé en Hon­grie en 1906, Vic­tor Vasare­ly entame des études de médecine avant de suiv­re de 1929 à 1930 l’enseignement artis­tique du Muhë­ly, école hon­groise du Bauhaus, à Budapest. En 1930, il s’installe en France à Arcueil dans la ban­lieue parisi­enne et com­mence à tra­vailler comme graphiste pour de grandes agences pub­lic­i­taires. Mar­qué par le Con­struc­tivisme et les débuts de l’Abstraction, Vasare­ly mène jusqu’à la fin de la sec­onde guerre mon­di­ale sa pro­pre recherche plas­tique : d’abord par le dessin, lieu d’expériences graphiques sur les jeux d’ombre et de lumière et sur la forme, puis, à par­tir de 1939, par la pein­ture, qui reste fig­u­ra­tive, influ­encée par le cubisme et le sur­réal­isme. Il appellera les toiles de cette époque ses « fauss­es routes ». C’est à par­tir de 1947 qu’il se tourn­era défini­tive­ment vers l’Abstraction et suiv­ra sa pro­pre voie, cer­tain que « la forme pure et la couleur pure peu­vent sig­ni­fi­er le monde ». Il com­mence alors plusieurs séries qui opèrent un déplace­ment du réel observé vers des formes abstraites. L’observation des paysages de Gordes dans le Sud de la France et de Belle-Isle en Bre­tagne le con­duit à trans­former le matéri­au brut de la nature en matéri­au abstrait géométrique ; les car­reaux blancs fis­surés de la sta­tion de métro Den­fert-Rochere­au à Paris lui inspirent une série de dessins (Péri­ode Den­fert 1951–1958) ; les jeux d’ombre et de lumières observés sur les murs sont à l’origine de la péri­ode Cristal (1948–1958). Les formes se jux­ta­posent en plages de couleurs con­trastées posées en aplat et révè­lent la force de la com­po­si­tion pure qui joue d’effets de piv­ote­ment pour créer du mou­ve­ment. Les études graphiques de la péri­ode Noir-Blanc (1954–1960) accentuent encore cette démarche en jouant sur la défor­ma­tion et l’ondulation de formes géométriques. C’est en 1955 en organ­isant à la galerie Denise René à Paris l’exposition « Mou­ve­ment » con­sacrée à l’art ciné­tique, qu’il appa­raît comme une des fig­ures majeures de l’art abstrait de cette époque. L’exposition réu­nit des œuvres de Mar­cel Duchamp, Man Ray, Alexan­der Calder, Jean Tingue­ly, Yaa­cov Agam. Vasare­ly rédi­ge à cette occa­sion son « Man­i­feste Jaune » dans lequel il énonce la notion de « plas­tique ciné­tique » : le mou­ve­ment ne relève pas de la com­po­si­tion ni du sujet, mais de l’appréhension par le regard qui en est le seul créa­teur. À par­tir du début des années 1960, les couleurs vives rem­pla­cent le Noir et Blanc, notam­ment dans ses séries d’« Œuvres per­mu­ta­tion­nelles » et de « Défor­ma­tions ». En 1965, l’exposition « Respon­sive Eye », organ­isée au Musée d’Art Mod­erne de New-York et con­sacrée à l’art optique, fait de Vasare­ly l’un des pères de l’Op Art (Art Optique). De 1965 à 1976, Vasare­ly pour­suit l’élaboration d’un alpha­bet plas­tique uni­versel qu’il appelle « Folk­lore plané­taire » : de l’infiniment petit à l’infiniment grand, cette gram­maire optique et cos­mique retran­scrit dans une poly­chromie savam­ment orchestrée la struc­ture vibra­toire de l’univers. En 1976, il crée sa fon­da­tion à Aix-en-Provence en con­ce­vant entière­ment le bâti­ment. Il con­cré­tise ain­si sa con­cep­tion de l’art inscrit dans la cité, ouvert et acces­si­ble à tous, un art conçu comme un bien com­mun, partagé, com­pris et util­isé par le plus grand nom­bre. Mon­di­ale­ment recon­nu, il meurt à Paris en 1997. En 2019, le Cen­tre Pom­pi­dou à Paris lui con­sacre une grande rétro­spec­tive « Vasare­ly. Le Partage des formes ».