Œuvres

Biographie

Paul Signac

1863–1935

Né à Paris dans une famille aisée, Paul Signac décide dès ses dix-neuf ans de se con­sacr­er à la pein­ture. En par­tie auto­di­dacte, influ­encé par le tra­vail des Impres­sion­nistes, il ren­con­tre Claude Mon­et à l’âge de vingt ans. Il en restera l’ami jusqu’à sa mort. En 1884, il par­ticipe à la créa­tion de la Société des Artistes Indépen­dants qui organ­ise son pre­mier salon. Il y présente deux toiles, Le Soleil du Pont d’Austerlitz et L’Hirondelle au Pont-Roy­al. C’est alors qu’il ren­con­tre Georges Seu­rat, meneur des jeunes pein­tres néo-impres­sion­nistes dont l’objectif est de dépass­er la tech­nique impres­sion­niste en allant plus loin dans la recherche sur les couleurs. C’est le début du divi­sion­nisme, que la cri­tique appelle aus­si pointil­lisme. Avec le « vieux » Pis­sar­ro et Georges Seu­rat, Paul Signac forme le groupe des « impres­sion­nistes dits sci­en­tifiques », qui fondent leur tech­nique sur la divi­sion sci­en­tifique du ton. Signac réalise ses pre­mières toiles de fac­ture divi­sion­niste en 1886, notam­ment avec la série qu’il réalise aux Andelys, une petite ville de Nor­mandie. À la mort de Georges Seu­rat en 1891, Paul Signac devient le nou­veau chef de fil des néo-impres­sion­nistes. En 1899, il pub­lie l’essai D’Eugène Delacroix au Néo-Impres­sion­nisme qui développe la théorie des couleurs et de la divi­sion du ton pro­pre aux pointil­listes, en faisant de Delacroix le père des col­oristes. Après avoir décou­vert Saint-Tropez en 1892, où il achètera une vil­la en 1897, Paul Signac pein­dra autant les paysages du Sud que Paris ou les bor­ds de Seine. Moins dog­ma­tique, moins « sci­en­tifique » que Georges Seu­rat, il est très à l’écoute des pein­tres de sa généra­tion et de la nou­velle généra­tion. Il devient prési­dent de la Société des Artistes Indépen­dants en 1908, et aura une influ­ence déci­sive sur les jeunes pein­tres fauves (Matisse, Derain) dont il sou­tien­dra tou­jours le tra­vail, encour­ageant aus­si les débuts du cubisme. Il meurt en 1935 à l’âge de 71 ans.