Biographie
1858–1941
Parisien, issu d’un milieu modeste, Maximilien Luce reçoit d’abord une formation d’ouvrier graveur. Dessinateur de talent, proche des milieux libertaires et anarchistes de l’époque, il devient peintre à plein temps en 1883. Sa peinture se caractérise alors par la technique divisionniste des néo-impressionnistes emmenés par Georges Seurat. Il expose ainsi sept toiles de facture divisionniste (ou pointilliste comme le dit la critique de l’époque) au Salon des Indépendants de 1887. Il rencontre alors Paul Signac, le critique Félix Fénéon et Camille Pissarro. En 1889, il participe au Salon des XX à Bruxelles. Au début des années 1890, il voyage à Londres avec Pissarro avant de rejoindre Paul Signac à Saint-Tropez. Au milieu des années 1890, il semble renoncer au divisionnisme pour revenir à une peinture de facture plus classique, qui prend pour sujet les paysages industriels de la Belgique (nouveau séjour en 1895 dans la région de Charleroi), ou au début du XXème siècle les grands chantiers parisiens. Illustrateur par ailleurs dans l’hebdomadaire anarchiste Le Père Peinard et le journal Les Temps nouveaux, Maximilien Luce revendique une réelle indépendance qui donne à son abondante production des aspects très variés (du pointillisme des années 1880 au relatif classicisme des œuvres du XXème siècle). Sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Durand-Ruel à Paris en 1899 et remporte un vif succès public et critique. En 1930, il prend la suite de Paul Signac à la présidence de la Société des Artistes Indépendants dont il démissionne en 1940. Il meurt à Paris en 1941.