Œuvres

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Biographie

1877–1968

Né près de Rot­ter­dam aux Pays-Bas, Kess Van Don­gen des­sine dès son plus jeune âge et entre à l’Académie Royale des Beaux Arts de Rot­ter­dam à l’âge de seize ans. Il effectue un pre­mier voy­age à Paris en 1897 avant de s’y installer défini­tive­ment en 1899. Instal­lé dans le quarti­er de Mont­martre, il se fait d’abord con­naître par ses dessins satiriques qu’il vend prin­ci­pale­ment aux revues anar­chistes de l’époque. Il se marie en 1901 avec l’une de ses com­pa­tri­otes. Attiré par le monde de la foire et des pros­ti­tuées, il les prend pour sujet. En 1904, il expose au Salon des Indépen­dants et se lie avec Vlam­inck et Matisse. La même année, le marc­hand Ambroise Vol­lard lui organ­ise une expo­si­tion per­son­nelle. En 1905, il par­ticipe au Salon d’Automne. Sans être tout de suite affil­ié aux jeunes fauves qui y exposent dans la salle VII (Matisse, Man­guin, Derain, Vlam­inck, Camoin, Mar­quet), il partage pour­tant avec eux une palette vive qu’il met au ser­vice d’un art du por­trait peu en vogue dans l’avant-garde de l’époque. Il est en quelque sorte le lien entre les fauves et les expres­sion­nistes alle­mands du début du siè­cle. Après un voy­age en Espagne et au Maroc, il ren­tre à Paris et quitte le quarti­er de Mont­martre pour celui de Mont­par­nasse où il s’installe en 1912. En 1913, sa toile Le châle espag­nol fait scan­dale au 11ème Salon d’Automne. Elle est décrochée. L’incident ne fait qu’augmenter sa notoriété. Le tout Paris com­mence à se press­er dans son ate­lier pour se faire por­trai­tur­er. Il devient alors l’une des grandes fig­ures de la vie mondaine parisi­enne. Séparé de sa femme, il ren­con­tre l’excentrique Léo Jas­my et s’installe avec elle dans la vil­la Saïd proche du Bois de Boulogne en 1916. Une fois la guerre ter­minée, il pour­suit sa car­rière de pein­tre mondain qu’il inau­gure par trois grands por­traits de femme d’un nat­u­ral­isme styl­isé – qui mar­quent très net­te­ment la fin de ses années fauve et le début d’une nou­velle péri­ode qui, mal­gré le suc­cès, s’épuisera vite par son manque de renou­velle­ment. Cette époque « cock­tail » (1916–1931), comme il se plaît lui-même à l’appeler, en fait un pein­tre à suc­cès qui reçoit à par­tir de 1922 dans son lux­ueux hôtel par­ti­c­uli­er parisien près de la place Wagram. En 1927, la rétro­spec­tive de son œuvre organ­isée à Ams­ter­dam témoigne de sa recon­nais­sance inter­na­tionale. Il obtient la nation­al­ité française en 1929. Instal­lé à Mona­co à la fin de la Sec­onde Guerre Mon­di­ale, il retrou­ve une cer­taine notoriété au milieu des années 1950 comme pein­tre mondain. En 1967, le Musée d’Art Mod­erne de Paris organ­ise une grande rétro­spec­tive de son œuvre rap­pelant l’importance de sa pein­ture et notam­ment de ses années fauve. Il meurt à Mona­co l’année suivante.