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Biographie

1923–2002

Né à Mon­tréal en 1923, Jean-Paul Riopelle suit des études d’ingénieur, d’architecture et de pho­togra­phie avant de s’inscrire à l’École des Beaux-Arts de Montréal.
Dans les années 1940, il fait par­tie du groupe des « Automa­tistes » qui réu­nit des artistes du Québec désireux de pour­suiv­re les expéri­men­ta­tions sur­réal­istes tout en s’inspirant de l’expressionnisme abstrait new-yorkais. En 1948, il signe avec quinze autres artistes québé­cois le man­i­feste du Refus Glob­al qui revendique le car­ac­tère poli­tique de leur recherche artis­tique : un art instinc­tif, sans bornes, qui laisse la place à l’expérimentation et à l’imprévu.
En 1947, Riopelle s’installe à Paris, où il s’associe briève­ment aux Sur­réal­istes. Il signe ain­si le man­i­feste « Rup­ture inau­gu­rale » d’André Bre­ton et présente sa pre­mière expo­si­tion per­son­nelle en 1949 à la galerie La Drag­onne, lieu de ren­con­tre des Sur­réal­istes. Il devient proche de Samuel Beck­ett, André Bre­ton et Sam Francis.
Dès la fin des années 1940, Riopelle a dévelop­pé son pro­pre style. Il utilise le couteau à palette, le pinceau ou directe­ment les tubes de pein­ture pour créer de grandes mosaïques de couleurs. Il pra­tique ain­si l’ex­pres­sion­nisme abstrait, con­nu en France sous le nom de tachisme, et devient représen­tatif de l’É­cole de Paris d’après-guerre. L’empâtement des couch­es de pein­ture sur la toile rap­proche le tra­vail pic­tur­al du tra­vail sculp­tur­al. Resté fidèle à la notion de geste instinc­tif, Riopelle a tou­jours ten­té de ter­min­er un tableau en une seule séance, créant une sorte de présence obses­sion­nelle dans son travail.
En 1953, Riopelle par­ticipe à l’exposition des jeunes pein­tres européens au Musée Solomon R. Guggen­heim à New York. A par­tir de 1954, il com­mence à expos­er avec la galerie Pierre Matisse à New York. En 1958 le Kun­stvere­in de Cologne organ­ise une rétro­spec­tive et en 1962, il représente le Cana­da à la Bien­nale de Venise.
Dans les années 1960, Riopelle expéri­mente des instal­la­tions sculp­turales et crée « La Joute » pour le stade olympique de Mon­tréal. En cou­ple avec la pein­tre améri­caine Joan Mitchell pen­dant plus de vingt ans, Riopelle retourne vivre au Québec en 1972. Il entre­prend alors de voy­ager vers le Nord à la décou­verte des paysages glaciaires, ce qui lui inspire la série en noir et blanc nom­mé « Ice­berg » (1977–1978).
Devenu l’une des fig­ures majeures de la pein­ture abstraite de l’époque, une grande expo­si­tion rétro­spec­tive itinérante des années 1981–1982 entre le Cen­tre Georges Pom­pi­dou, le Musée nation­al des Beaux-Arts de Québec et le Musée d’Art Con­tem­po­rain de Montréal.
Riopelle meurt au Cana­da en 2002 à l’âge de 79 ans.