Œuvres

Biographie

1830–1903

Camille Pissarro

Né dans les Antilles danois­es, Camille Pis­sar­ro est con­sid­éré comme l’un des « pères de l’impressionnisme ». À vingt-cinq ans, il décide de se con­sacr­er entière­ment à la pein­ture et s’installe en France. C’est alors qu’il ren­con­tre d’autres jeunes pein­tres de sa généra­tion avec lesquels il se lie (Claude Mon­et, Auguste Renoir, Alfred Sis­ley, Frédéric Bazille, qui se don­nent le nom d’ « intran­sigeants »). Ils parta­gent la même volon­té d’inventer une nou­velle façon de pein­dre, qui se fonde sur la sen­sa­tion, la lumière, le tra­vail d’après nature en extérieur — ce que la cri­tique appellera quelques années plus tard l’Impressionnisme. Plus âgé que ses col­lègues, celui que l‘on surnomme avec affec­tion « le père Pis­sar­ro » s’installe dans l’Oise dès 1866 (à Pon­toise, puis dans la cam­pagne envi­ron­nante), et par­ticipe ain­si à faire de cette région l’un des fiefs des pein­tres impres­sion­nistes et de leurs suc­cesseurs. Pis­sar­ro par­ticipe à toutes les expo­si­tions du groupe impres­sion­niste de 1874 à 1886. Recon­nu très vite comme l’une des fig­ures majeures de l’Impressionnisme, la cri­tique dit de lui qu’il est sans doute le pein­tre « le plus naïf et le plus réel » du groupe. Homme ouvert, curieux, généreux, il accom­pa­g­n­era et sou­tien­dra non seule­ment Paul Cézanne, mais aus­si Paul Gau­guin qui vivra quelques temps chez lui au début des années 1880. Sa ren­con­tre avec le jeune pein­tre Georges Seu­rat en 1885 l’oriente pen­dant un temps vers une nou­velle façon de pein­dre : un néo-impres­sion­nisme mar­qué par le divi­sion­nisme (encore appelé pointil­lisme). Mais cette tech­nique, fondée sur une théorie des couleurs issue de la sci­ence, lui sem­ble vite trop con­traig­nante et il revien­dra à une forme plus impres­sion­niste. Souf­frant à par­tir des années 1890 d’une grave mal­adie des yeux qui l’empêche de pein­dre en plein air, il con­tin­ue mal­gré tout à tra­vailler, se con­sacrant davan­tage à des paysages urbains (Paris, Le Havre, Rouen) qu’il peignait depuis la fenêtre de sa cham­bre d’hôtel ou de son apparte­ment du Quai Voltaire à Paris dans lequel il mou­rut le 13 novem­bre 1903.