Œuvres
Biographie
1880–1954
Né à Chatou dans la région parisienne au sein d’une famille aisée, André Derain ne suit pas d’enseignement artistique classique. Autodidacte, lecteur compulsif, il préfère apprendre à peindre en allant au Louvre. En 1900, il rencontre par hasard le jeune peintre Maurice de Vlaminck dans un train. Ils deviendront amis et partageront un atelier à Chatou. Derain découvre l’œuvre de Van Gogh en 1901, puis celle de Paul Cézanne en 1903, deux influences décisives. En 1905, il rejoint Henri Matisse à Collioure et réalise ses premières toiles fauves. En exposant dans la salle VII du Salon d’Automne cette même année 1905, il devient l’un des jeunes représentants du fauvisme naissant et signe avec le marchand Ambroise Vollard. En 1906, il peint avec Georges Braque à l’Estaque près de Marseille, puis passe l’été suivant à Cassis où Matisse vient le voir. Les toiles de cette période sont clairement fauves Mais lors d’un séjour à Martigues en 1908 avec Othon Friesz, George Braque et Raoul Dufy, il peint une série de paysages que l’on peut qualifier de pré-cubistes. Avec la série « Maisons au bord de l’eau » (1908–1910), il apparaît, aux cotés de Braque et Picasso, comme l’un des représentants du pré-cubisme souvent appelé cézanno-cubisme. 1911–1912 sont les années d’un cubisme affirmé. Exposé à Moscou, à l’Armory Show à New-York, à Berlin, Düsseldorf, Dresde dans les galeries de l’expressionnisme allemand, Derain devient l’une de figures majeures de l’avant-garde artistique française. Quand la guerre éclate en 1914, il est à Montfavet près d’Avignon avec Braque et Picasso. Lorsqu’il revient du front où il fut mobilisé dans l’artillerie durant tout le conflit, Derain semble rompre avec l’avant-garde. Il s’éloigne de Braque et Picasso et commence à développer un art néo-classique figuratif caractéristique des années 1920–1930. C’est la fin de la décennie radicale des années 1904–1914. Derain expose néanmoins dans le monde entier. Figure des années folles, il travaille aussi bien comme décorateur pour l’opéra et le théâtre que comme illustrateur. En 1935, il achète une immense propriété à Chambourcy en région parisienne où se pressent certains grands noms de l’époque. Après la Seconde Guerre Mondiale, il y vit retiré, en continuant à travailler comme décorateur de théâtre et illustrateur. Il meurt à Garches en 1954, victime d’un accident de voiture.