Œuvres
Biographie
1879–1949
Né au Havre en 1879, il est l’élève de Charles Lhuillier à l’école municipale des Beaux-Arts de la ville. Il y rencontre Georges Braque et Raoul Dufy, qui deviendra l’un des ses amis les plus proches. Boursier, il entre au Beaux-Arts de Paris en 1897. Mais à l’instar de ses camarades, il préfère faire ses armes en allant au Louvre. En 1905, il expose au Salon d’Automne. Même s’il n’est pas exposé dans la salle VII des Fauves naissants, sa peinture, par ses aplats de couleur et la nervosité du dessin, correspond bien à celle de cette nouvelle génération fauve. Le fauvisme de Friesz s’apparente à celui de Matisse et Derain avec sans doute plus d’exubérance dans le dessin, comme dans la toile « La Ciotat » (1905). À l’été 1906, il part à Anvers avec Georges Braque, puis à l’Estaque et à la Ciotat dans la Sud de la France, où les deux amis travaillent aux mêmes motifs. Mais alors que Braque s’oriente déjà vers ce qui deviendra le cubisme, Friesz semble plus proche du naturalisme de Paul Cézanne, en gardant du fauvisme l’énergie du trait et le goût pour les couleurs et les contrastes forts. Ce néo-cézannisme, dont il est l’un des représentants comme d’autres peintres de sa génération, le conduit à réaliser aussi bien des paysages que des natures mortes et des marines. Ainsi dans la série de paysages qu’il réalise entre 1907 et 1912, sa palette se fait plus pâle et se met au service d’une volonté d’expression et de construction toujours très affirmée. Ses très nombreux voyages à travers l’Europe (Allemagne, Belgique, Italie, Portugal), ses séjours prolongés dans le Sud de la France lui apportent sans cesse de nouveaux sujets. En 1912, il ouvre un atelier à Paris où il enseigne. En 1913, il expose à L’Armory Show à New-York. Mobilisé en 1914, blessé en 1915, il est affecté à Paris dans les services techniques de l’Aéronautique. Après la première mondiale, Friesz vit entre Paris et la Normandie. Sa peinture s’oriente vers un naturalisme plus accentué et une sensualité plus présente. Dans tout le courant de l’entre-deux-guerres, Friesz continuera d’explorer, dans son style classique, les thèmes qui lui sont chers : nu, paysage, figure féminine, nature morte, bouquet de fleurs, portrait. Comme nombre des peintres de sa génération, il s’intéresse aux arts décoratifs, et réalise illustrations, céramiques, cartons de tapisseries et peintures murales. Il meurt à Paris en 1949.