Œuvres

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Biographie

1903–1966

Victor BraunerNé en 1903 en Roumanie, Vic­tor Brauner est le frère aîné du pho­tographe sur­réal­iste Théodore Brauner. Étu­di­ant à l’Ecole des Beaux Arts de Bucarest de 1919 à 1921, il par­ticipe très tôt à l’effervescence artis­tique de la cap­i­tale roumaine dans ces années-là. Il expose ses pre­mières œuvres en 1924 à Bucarest. Il édite pour l’occasion, en col­lab­o­ra­tion avec le poète Ilar­ie Voron­co, une revue Dada , 75 H.P., dans laque­lle il écrit son man­i­feste de « pic­to-poésie ». Il y définit une forme pic­turale où let­tres, images et couleurs se jux­ta­posent pour créer une nou­velle forme de poésie visuelle, forte­ment inspirée par les expéri­ences futur­istes, dadaïstes et con­struc­tivistes de l’époque. Lors d’un pre­mier voy­age à Paris en 1925, il décou­vre le tra­vail des sur­réal­istes – décou­verte mar­quante qui l’entraînera à rejoin­dre le groupe de poètes et d’artistes dès son instal­la­tion à Paris en 1932, en devenant proche notam­ment du pein­tre Yves Tan­guy. Il par­ticipe à leurs côtés au 6ème Salon des Surindépen­dants de 1933. L’année suiv­ante, la galerie Pierre lui offre sa pre­mière expo­si­tion per­son­nelle. André Bre­ton pré­face alors le cat­a­logue. Après un retour à Bucarest, il revient en France en 1938. En 1939, il par­ticipe de nou­veau au Salon des Surindépen­dants, en y présen­tant notam­ment sa série de « Chimères ». Juif et com­mu­niste, il est for­cé à l’exil dans le Sud de la France dès la mise en place du gou­verne­ment de Vichy en juin 1940, puis à la clan­des­tinité jusqu’à la fin de la guerre. Il réalise durant cette péri­ode des dessins à la cire et d’autres expéri­ences, notam­ment sculp­turales, où le manque de moyen devient l’occasion d’innovations tech­niques. En 1947, il par­ticipe à l’Exposition Inter­na­tionale sur­réal­iste à la galerie Maeght. Il y présente l’une de ses œuvres les plus con­nues aujourd’hui, son être-objet : Loup-Table. Son goût de la lib­erté le fait exclure du groupe sur­réal­iste l’année suiv­ante. Il développe alors une œuvre qui cherche à créer un lan­gage nou­veau capa­ble de révéler les ressorts invis­i­bles du monde. Il quitte la France pour la Suisse où il meurt en mars 1966 des suites d’une longue mal­adie. Il est inhumé à Paris au cimetière de Mont­martre. En 1996, le Cen­tre Georges Pom­pi­dou con­sacre une impor­tante rétro­spec­tive à cette artiste majeur, fig­ure du Sur­réal­isme, mais aus­si inven­teur libre et indépen­dant. En 2020, le Musée d’Art Mod­erne de Paris organ­ise l’exposition mono­graphique Vic­tor Brauner. Je suis le rêve. Je suis l’inspiration.