Œuvres

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Biographie

1898 – 1977

Né à Lisse dans une famille sans moyen, au sud-ouest d’Amsterdam, Geer van Velde devient à l’âge de douze ans appren­ti chez un pein­tre-déco­ra­teur qui encour­age son tal­ent artistique.
En 1925, il rejoint son frère aîné, le pein­tre Bram van Velde, instal­lé à Paris, pour devenir pein­tre à plein temps. Les deux frères y vivent ensem­ble dans la plus grande pré­car­ité louant des cham­bres à Mont­par­nasse et vivant de dons.
Geer et Bram exposent au Salon des Indépen­dants de 1928, 1929 et 1930 mais leurs œuvres sont à peine remar­quées par les cri­tiques. Influ­encé par les courants et les maîtres de cette fin des années 1920 (notam­ment cubistes), Geer tente de s’en détach­er pour affirmer sa pro­pre façon de pein­dre et cherche à faire de « la réal­ité » et de « l’abstraction » des com­plé­ments l’un de l’autre.
En 1937, Geer van Velde ren­con­tre le jeune Samuel Beck­ett dont il devient proche. Grâce à lui, il expose en 1938 à la galerie Guggen­heim Jeune à Lon­dres, alors sous la direc­tion de Peg­gy Guggen­heim. Mais l’exposition est un échec et Geer quitte Paris et ses amis pour le Sud de la France où il s’installe à Cagnes-sur-Mer. Il y reste jusqu’à la fin de Deux­ième Guerre mon­di­ale. La lumière méditer­ranéenne a mar­qué sa palette et les ren­con­tres avec Pierre Bon­nard et Aimé Maeght sont déter­mi­nantes pour son futur.
De retour à Paris en 1944, Geer s’installe à Cachan en ban­lieue parisi­enne. Il reprend con­tact avec Beck­ett et avec son frère Bram, qui vit dans la plus grande pau­vreté. Avec son ami Aimé Maeght, Geer organ­ise en 1945 une expo­si­tion pour Bram. Beck­ett écrit des arti­cles sur les deux frères et leur tra­vail. Maeght défend fer­me­ment le tal­ent des frères et pub­lie leurs œuvres dans son mag­a­zine « Der­rière le miroir ». En 1948, Maeght monte une expo­si­tion aux deux frères avant que la Samuel Kootz Gallery de New York les expose dans « Two Mod­ern French Painters : Geer van Velde – Bram van Velde ».

En 1948, Geer van Velde rejoint la Nou­velle École de Paris en dévelop­pant son pro­pre lan­gage artis­tique et son pro­pre rap­port à l’abstraction. Si on peut voir dans son œuvre des liens avec celle de Serge Poli­akoff ou de Nico­las de Stael, le tra­vail de Geer van Velde est cepen­dant unique par la place sin­gulière qui occu­pent des ques­tions exis­ten­tielles fortes et la volon­té de visu­al­i­sa­tion des émotions.

Geer van Velde meurt à Cachan en 1977.